La conscience nationale:un chemin de grandeur pour la centrafrique

Seuls les loups sont en guerre perpétuelle entre eux tant que leur proie n'est pas encore totalement dévorée. Si ce principe est de prise dans le monde animal arraisonné, tel n'est pas le cas chez l'homme. L'homme est le plus beau cadeau que la nature a pu nous offrir. Seul l'homme possède la raison et grâce à celle-ci, peut anticiper et sursumer les adversités. La raison donne à l'homme ce précieux instrument de communication qu'est le langage. Ainsi, par le langage notre destinée est scellée à la communication. La raisson nous assigne, au fait, cette nécessaire obligation de nous parler.

Partant, aucun être humain ne peut se soustraire à ce principe qui confesse l'universel incarné dans chaque être particulier que  nous sommes. Le langage nous empêche alors toute tentative d'autarcie despotique de notre moi se refusant à l'autre. Nous pensons que le dialogue incluisif centrafricain s'inscrit bel et bien dans cette logique. Se parler demande un plus de nous-même. se parler c'est accepter d'affronter l'opacité de ce trou( nous faisons ici allusion à Jean-Paul Sartre pour qui autrui est un trou) ou à la nuit noire qui nous effraye perpétuellement(allusion faite à Hegel). Se parler finalement, est signe de grandeur d'un peuple, lequel signe convoque le peuple centrafricain à une hauteur d'esprit et d'âme.

En clair, se parler est une véritable marche vers le shalom, la paix dont le peuple centrafricain est en quête, car tristement il ne peut en parler que comme d'un souvenir ou d'un passé immémorial. AYons le courage de nous rencontrer et de nous parler avec franchise sur les raisons de notre dichotomie.


Il va sans dire finalement que le "se paler" est une arme puissante pouvant nous aider à élaguer, sur le chemin de la paix, les rideaux de fer ethniques, claniques, idéologiques voire religieux qui nous dissipent, nous dispersent et nous attachent parfois à notre stérile et grise fatalité !


Fr Justin op